À l’heure où j’écris ces lignes voilà plus de trois semaines que j’ai fait cette course. Je reviens même tout juste de faire la suivante, le Trail du Verdon. Difficile donc de me replonger dans le bain, d’autant que celle que j’ai vécu ce samedi prend toute la place dans ma mémoire. Je ferai en sorte de ne pas trop tarder à vous la raconter…
Une fois n’est pas coutume je ferai donc bref. J’en profite surtout pour partager les superbes photos de Jean-Marie Gueye, plus connu dans la région sous le pseudo Akuna. La nouveauté de cette dixième édition du Trail du Grand Luberon est une nouvelle distance (31 km pour 1600 m D+) et un nouveau parcours. Un parcours très roulant mais de toute beauté.
Avec seulement 31 kilomètres, pas de temps mort. Il faut prendre le rythme dès le départ et tenter de le conserver sans faillir sur la fin. Je fais un départ rapide mais toutefois prudent et ne cherche pas à doubler ceux qui viennent me taquiner en montée. Les larges sentiers laissent rapidement la place à un magnifique single qui surplombe un canyon asséché qui donnerait presque l’impression de se trouver à Bryce Canyon. On descend ensuite au fond du ravin en évitant les flaques résiduelles d’un cours d’eau à sec. Je m’amuse comme un gamin.
Le single grimpe au premier ravitaillement puis part à gauche en longeant la face sud du massif du Grand Luberon. Un kilomètre plus loin, changement de direction et j’attaque la première montée pour rejoindre les fameuses crêtes. Je cours avec facilité toute la première partie et enchaîne par une marche rapide. La forme et l’envie sont là !
Une fois sur les crêtes j’aperçois le prochain point de passage à l’horizon, le très caractéristique Mourre Nègre. Il semble d’où je suis inaccessible… Il se trouve quand même à près de 7 kilomètres avec une interminable succession de montagnes russes. Ce long passage passe toutefois plus vite que je pouvais l’imaginer, la magnifique vue à 360 degré ayant la faculté de faire vagabonder l’esprit et accélérer la perception du temps.
La suite c’est 4 kilomètres de descente sur un large sentier sans difficulté particulière. Les jambes vont bien et c’est un régal. Je double quelques coureurs qui commencent à fatiguer. Le parcours bifurque à gauche et reprend un single pour longer de nouveau la face sud sur près de 5 kilomètres. Il commence à faire chaud mais les sous-bois nous épargnent la fatale montée de température. Le parcours devient cassant avec une succession de courtes montées où il est compliqué de garder un semblant de rythmes.
Mais enfin la piste s’élargie et me voilà sur le chemin du retour. C’est le moment de lâcher les chevaux ! C’est à plus de 14 km/h que je rejoins Cabrières-d’Aigues en ayant dépassé 4 ou 5 concurrents à la peine. C’est trop bon ! C’est un vrai bonheur de terminer une course avec la possibilité d’accélérer, le sourire aux lèvres et le corps inondé d’endorphines.
Pour bien terminer cette matinée, je partagerai mon repas d’après course à l’ombre des platanes avec Christophe qui était inscrit sur le 18 km et qui fera même son premier podium après une longue blessure qui l’a éloigné plus de 6 mois des trails de la région. C’est ce que j’appelle un formidable retour aux affaires !
Au-delà d’un classement plus que correct, c’est surtout le plaisir tout le long de l’épreuve que je garde en mémoire. Quel bonheur de porter un dossard ! Plus d’un mois entre deux courses, c’est long mais c’est probablement pour cette raison que le plaisir fut décuplé. Je constate aussi que malgré un volume d’entraînement plutôt faible (moins de 50 km par semaine) je conserve la forme. Faut dire que mes entraînements se sont largement durcis depuis 6 mois et ça semble payer. Merci Strava !
Crédits Photos : Akuna/UltraMag, CAVAL Pertuis
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Résumé Trail du Grand Luberon 2015
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31 km |
1600 D+ |
3:14:12 |
27/264(10 V1M) |
NC |
Cabrièresd’Aigues |
Le mec il envoie du petit bois, comme ça, facile. Normal.
Bon je dis des conneries mais en fait je te félicite, je suis un peu admirative. 😀
Disons qu’au bout de 4 participations ça devient presque une routine. Même si une course reste difficile dans tous les cas je suis dans un environnement connu.
En tous cas les photos donnent envie! Le cadre est pas dégueu, je comprends que t’y retournes!
14km/h sur le retour…Mais où trouves tu cette force?!!!
Bravo pour cette course. C’est beau le Luberon…Le Verdon aussi…Mais ça tu vas nous le confirmer bientot. Merci pour ce partage. je note le 17km pourquoi pas pour un week end famille l’année prochaine 😉