Je pensais avoir tout vu, tout connu sur les pentes de Sainte Victoire jusqu’à dimanche dernier… Il aura fallu attendre 8 ans, voire même 15 ans pour ceux qui ont participé à toutes les éditions, pour connaître les conditions climatiques de l’édition 2017. Une pluie ininterrompue de deux jours a rendu les sentiers de la montagne quasi impraticables, à moins d’être équipé de crampons d’alpinisme pour adhérer dans la boue et accessoirement de semelles Continental pour coller à la roche détrempée.
Une heure avant le départ de la course l’organisation annonce que le Trail Sainte Victoire, le grand parcours de 58 km et 2900 m de D+, est annulé. En substitution est proposé aux coureurs le parcours Cézanne, soit 36 km et 1300 m D+. Beaucoup sont déçus, surtout ceux qui ont fait un long voyage pour découvrir ce trail dont la réputation dépasse largement la région. Mais pour bien connaître cette montagne, la douloureuse décision de l’organisation était celle qu’il fallait prendre. Impossible d’imaginer plus de 400 coureurs grimper le Clapier sans s’exposer à des risques de chute grave, de courir sur les crêtes sans y laisser une cheville coincée dans le redoutable lapiaz qui parsème le sommet, sans parler des descentes rendues extrêmement glissantes. Bref, des conditions qui n’empêche certes pas un coureur qui connait parfaitement le massif de s’y aventurer (pas vrai Denis ?) mais qui interdit toute organisation responsable d’y engager des participants.