Lorsque je rédige un compte rendu de course, j’aime écouter de la musique le casque sur les oreilles. Mais pas n’importe quelle musique, non ! Je veux que ma playlist colle parfaitement à la course et les souvenirs que j’en garde. Pour le Trail des 6 Burons ma sélection est à la fois vintage, authentique, sans fioritures, un poil grandiloquente et doit donner envie s’élever et de quitter la chambre où, l’iPad sur les genoux, je commence la rédaction de cet article.
Drive (R.E.M)
Nous partons en famille sous un beau soleil de septembre. Nous quittons Aix vers 10h, la température doit approcher les 25°C. Nous trouvons rapidement du monde sur l’autoroute. Ce sont essentiellement des retraités de France et de l’étranger qui roulent (lentement) vers l’Espagne pour profiter de tout le temps dont ils disposent. A l’arrière, les enfants dorment. Avec Laurence nous parlons de tout et de rien. Passé Montpellier, une fois engagé sur l’A75 nous nous émerveillons des splendides paysages que nous traversons. Le magnifique cirque naturel après Pégairolles-de-l’Escalette, l’immensité sauvage du Larzac, la perfection architecturale du pont de Millau, les vertes forêts de l’Aubrac, la vision furtive de l’impressionnant viaduc du Garabit et enfin l’entrée en terres cantaliennes par Saint-Flour, une ville de carte postale où le temps semble arrêté depuis le moyen âge. Une fois passé Murat la route reprend de l’altitude pour traverser de grandes étendues sauvages où seules les vaches Salers semblent occuper les lieux. 35 km de solitude à ne traverser que de petits hameaux déserts. Nous découvrons le cœur du Cantal et sommes déjà sous le charme… Laurence et moi surtout… Les enfants, eux, se demandent inquiets ce que nous venons faire dans ce coin perdu et loin de toute civilisation.