TDS 2013 (Sur les Traces des Ducs de Savoie)

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Logo UTMBAffiche UTMB 2013

La TDS a vraiment commencé deux jours avant l’événement, dès réception d’un texto annonçant une mauvaise nouvelle : Jeff déclare forfait pour la course, victime d’une fracture de fatigue…

Ah non… Pas ça ! Pas lui ! Ça fait plus d’un an qu’on s’entraîne ensemble, qu’on fréquente les mêmes courses pour préparer cette TDS qui doit être un aboutissement, une fin de parcours. J’ai de la peine pour lui. Cette course lui tient tellement à cœur, pas un jour sans qu’il en parle. Devoir renoncer si près de l’échéance doit être très dur à vivre. D’ailleurs c’est très dur à vivre pour lui… Il est quand même ici, à Chamonix, pour supporter Brice et moi mais le grand spectacle de l’UTMB est pour lui une torture.

Cet événement soudain m’oblige à revoir mes objectifs. Je serai donc seul sur cette course de 120 kilomètres et 7250 mètres de dénivelé positif. Le doute s’ajoute au doute : Aurais-je la condition pour finir ? Aurais-je l’envie d’aller au bout ? J’ai toujours l’option de faire la course avec Brice mais la différence de niveau risque d’être handicapante à l’un comme à l’autre.

C’est étrangement serein que je me lève le matin de la course. Les trois kilomètres à pied qui me séparent de Chamonix permettent de ressentir les sensations du jour. Tous les indicateurs sont au vert. Il fait nuit, je longe l’Arve par un sentier boisé fort agréable. La température est très douce. Je suis bien.

J’arrive le premier au lieu de rendez-vous… Le premier des 1525 coureurs inscrits. Je souris. Si seulement il pouvait en être de même en course ! Mais on est là dans le domaine de l’improbable… Brice arrive à son tour et prenons place dans un des cars qui traversera quelques minutes plus tard le massif par le tunnel du Mont Blanc.

TDS (a)La patinoire de Courmayeur est notre première base de vie. Les coureurs de la TDS s’y entassent au fil des incessantes navettes. Très vite le manque de place se fait sentir. Les coureurs se marchent presque dessus pour trouver une place où s’installer. Calé dans un coin avec Brice, on attend patiemment que le temps passe en discutant avec nos voisins, un couple de vosgiens. Ils ont chacun un sac énorme. Ils nous expliquent que leur défi sera de ne pas se faire piéger par les barrières horaires. J’admire leur courage et leur détermination. La TDS est un énorme défi pour tous les participants et ça peut se lire sur les regards concentrés. Une dernière photo et nous prenons la direction de l’aire de départ, située à une dizaine de minutes de la patinoire.

06h30 au centre de Courmayeur. Le jour s’est levé et l’ambiance est surchauffée. C’est toujours le même speaker qui a la lourde tâche de faire monter l’ambiance et je dois avouer qu’il en fait des tonnes. Même si l’émotion ressentie n’a plus la magie des premières fois elle est encore bien présente en ce qui me concerne. Je me sépare de Brice pour m’avancer dans l’interminable file afin de me positionner dans le premier tiers du départ. Malheureusement, la densité de coureurs m’empêchera vite d’avancer et c’est dans le dernier tiers que je prends le départ.

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07h00 – Courmayeur (1220 m)

TDS chrono 1

Vue ma position, ça démarre très doucement. Pour revenir dans le premier tiers de la course je m’oblige à courir dans les premières côtes. Mais les sensations sont excellentes et j’éprouve beaucoup de plaisir à courir là où tout le monde marche. Le public est nombreux et sera présent quasiment jusqu’au premier ravitaillement, la « Maison Vieille » au col Checrouit. Les 800 mètres de dénivelé depuis le départ sont vite avalés. La pente est régulière et courue sur de larges chemins qui se transforment l’hiver en pistes de ski. Je ne garde aucun souvenir de ce premier ravitaillement puisque je ne m’y arrêterai pas…TDS (c)

08h04 – Maison Vieille/Checrouit (1959 m)

  • Temps de course : 1:04”00’
  • Distance depuis le départ : 6,6 Km
  • D+ depuis le départ : 802 m
  • Classement : 198

TDS chrono 2TDS (m)Nous quittons la piste pour emprunter le premier single track, direction la mythique arête du Mont Favre (2435 m) qui offre un des plus beaux panoramas côté italien du massif du Mont Blanc : Le glacier de la Brenva, l’aiguille Noire et l’aiguille Blanche de Peuterey, le pilier du Frêney… Le Monte Bianco, imposant et dominateur, paraît si proche qu’on a l’impression de pouvoir le toucher du doigt. La vue dégagée jusqu’au sommet de l’arête du Mont Favre permet de voir les premiers concurrents. Il doit y en avoir près de 200. Derrière-moi le long serpent de coureurs se prolonge jusqu’à l’infini. Ils sont tellement petits et fragiles face à l’immensité des lieux. Cet assaut collectif est dérisoire et vain car la montagne pourrait d’un simple éboulement réduire au silence ceux qui sont venus la défier. Pas d’inquiétude, nous ne l’attaquerons pas au cœur mais ne ferons qu’effleurer ses pourtours. La montée est raide mais plaisante grâce à une vue à couper le souffle. Je dois freiner mes ardeurs tellement les sensations sont bonnes. Je suis soulagé, les 51000 mètres de dénivelé réalisés depuis début janvier prennent tout leur sens aujourd’hui. Alors que certains souffrent déjà en montée, je grimpe avec une facilité déconcertante. J’espère que ça va durer.

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08h50 – Arête du Mont Favre (2409 m)

  • Temps de course : 1:50”37’
  • Distance depuis le départ : 11,1 Km
  • D+ depuis le départ : 1293 m
  • Classement : 191

TDS chrono 3Première descente vers le lac Combal négociée avec beaucoup de plaisir là encore. La descente est facile malgré l’inclinaison. Je cours très relâché afin de préserver les quadri. 450 mètres plus bas, nous rejoignons une large piste en fond de vallon, puis le second ravitaillement. La pause durera moins de deux minutes et je repars à l’assaut du col Chavannes que j’aperçois 600 mètres plus haut.

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09h20 – Lac Combal (1970 m)

  • Temps de course : 2:20”34’
  • Distance depuis le départ : 15,0 Km
  • D+ depuis le départ : 1315 m
  • Classement : 198

TDS chrono 4TDS (f)L’ambiance à ce ravito est super sympa et je m’y serais bien attardé. Soyons honnête, le fait d’être dans le premier tiers des coureurs facilite grandement les choses : Aucune queue aux ravitaillements, des bénévoles souriants et totalement dévoués, des tables qui débordent de nourriture bien présentée. C’est le top ! Ce qui est loin d’être le cas lorsque le gros du peloton arrive.

Je grimpe sans difficulté dans la montée en lacets de toute beauté qui nous conduit au col. Les jambes répondent bien, les bras aussi. En effet, armé de mes bâtons je mets les avants bras et épaules à rude épreuve. Mais une bonne technique de marche nordique peaufinée tout l’été est une arme redoutable (Merci Lolo pour tes bons conseils). Je suis même surpris d’arriver si vite au col Chavannes. On annonce à la demoiselle qui me précède qu’elle est seconde féminine. Waouh ! Il faut vraiment que je temporise si je ne veux être carbonisé dans quelques heures…

10h15 – Col Chavannes (2584 m)

  • Temps de course : 3:15”24’
  • Distance depuis le départ : 19,7 Km
  • D+ depuis le départ : 1932 m
  • Classement : 187

TDS chrono 5Cette fois ce sont 10 kilomètres de descente en pente douce sur un large sentier muletier (un chemin à 4×4 en réalité). Cette descente permet de se relâcher et de lever la tête pour admirer pleinement le paysage en toute sécurité. Aucun risque de se prendre les pieds dans des racines ou des pierres. 10 kilomètres en ligne droite peuvent paraître longs mais je n’ai ressenti aucune lassitude. Au contraire, cette descente permet de faire un peu de vitesse. Dans l’euphorie je double pas mal de coureurs visiblement plus prudents en termes de gestion d’effort.

TDS (g)TDS (h)Nous quittons le large sentier pour prendre un single taillé dans les hautes herbes qui semble avoir été tracé spécialement pour les besoins de la course. Lors d’un virage, mes pieds s’enfoncent de 20 cm dans le sol. Mes Salomon S-Lab 6 à la propreté impeccable sont alors maculées de boue. Je me marre en pensant à mon pote Jean-Louis qui me vanne régulièrement sur ma capacité à garder mes affaires propres quelles que soient les circonstances. Par contre j’ai les pieds bien mouillés et ça c’est moins drôle car ça risque d’accélérer l’apparition d’ampoules. Mais maintenant que c’est fait je patauge allègrement.TDS (o)

TDS (i)Un bref passage dans les bois puis nous rejoignons à nouveau les alpages et ensuite le splendide lac Verney que nous contournons par la droite. Malgré le beau temps, j’ai l’impression d’être dans les Highlands tellement le vert prédomine. C’est magique ! La montée qui suit, très courte mais très raide, le sera moins pour bon nombre de coureurs. J’en vois carrément qui grimacent dans l’effort. Le public est en masse au sommet du col du Petit Saint-Bernard et l’ambiance est digne d’une étape du tour de France. Le regard des spectateurs est plein de compassion pour les uns, de sadisme pour d’autres. Personnellement je suis volontaire et j’ai même payé pour ça, je n’ai donc aucun problème pour partager l’intimité de mon effort.

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12h13 – Col du Petit Saint-Bernard (2188 m)

  • Temps de course : 5:13”39’
  • Distance depuis le départ : 36,3 Km
  • D+ depuis le départ : 2494 m
  • Classement : 168

TDS chrono 6Je m’accorde une pause d’environ cinq minutes. Je mange des Tucs qui ont du mal à passer. Ça change toutefois des gels que j’ingurgite depuis de départ et qui commencent à me lasser. Habituellement la présence du public ne me dérange pas mais à ce moment de la course j’ai hâte de le quitter pour retrouver la solitude des montagnes.

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Je serai pratiquement seul tout le long de la descente de 14 kilomètres jusqu’à Bourg Saint-Maurice. Je quitte les alpages pour pénétrer la forêt. Au fil de la descente la végétation change. En traversant le petit village de Saint-Germain j’en profite pour admirer le superbe moulin à eau où des bénévoles, allongés dans des chaises longues, ont installé une sono. Je partagerais bien une petite sieste avec eux mais ça risquerait de me couper dans mon élan. Un petit signe à leur égard suffira à nouer une furtive complicité.

Bourg Saint-Maurice approche… Non, c’est Séez. La ville est encore plus loin… La montagne a laissé place à un paysage urbain de fond de vallée plutôt moche. Le long passage à proximité d’une centrale électrique me casse un peu le moral et les jambes. Face à ce que vient de nous offrir la nature, la création humaine est bien laide. Mais ce sentiment ne sera que temporaire car la traversée du centre de Bourg Saint-Maurice me fait changer d’état d’esprit.

Le ravitaillement se trouve en pleine cœur de la ville. La foule est importante et l’ambiance festive. A chaque coin de rue la course est égaillée par des musiciens. Rien de mieux pour recharger les batteries. Je ferai un arrêt de 13 minutes seulement mais dans la course cette pause m’a semblé beaucoup plus longue. J’en suis au 50ème kilomètre et je commence à ressentir la fatigue. Je cogite un peu sur ma capacité à finir la course. Ne suis-je pas parti trop vite ? N’ai-je pas joué avec le feu en ayant fait cette première partie exclusivement aux sensations ? De toute façon je ne peux pas revenir en arrière. Ce qui est fait est fait ! Regardons devant et les 2000 mètres de montée qui me narguent. Vue de la ville le sommet est tellement haut qu’on ne le voit pas, un peu comme La Tour Eiffel de Dino Buzzati.

13h53 /14h06 – Bourg Saint-Maurice (837 m)

  • Temps de course : 6:53”17’
  • Distance depuis le départ : 50,6 Km
  • D+ depuis le départ : 2556 m
  • Classement : 163

TDS chrono 7Je quitte le ravitaillement en trottinant puis je marche rapidement car la pente commence sérieusement à s’incliner. J’ai alors très chaud. Je quitte mon coupe vent ultra léger mais j’ai encore chaud. Je m’hydrate abondamment mais rien n’y fait. Pour la première fois depuis le départ des coureurs me doublent en montée. C’est mauvais signe… Au bout de quelques lacets je dois me rendre à l’évidence, j’ai un gros coup de mou.

TDS (aa)Le moral en prend un coup et les idées noires sortent du bois. Après l’épreuve physique, c’est l’épreuve mentale qui commence. Je pense à Jeff qui doit se morfondre sur le bord de la route, à mes enfants qui seraient déçus de voir revenir leur père en car, à toute ma famille et mes amis qui me suivent et m’encouragent par téléphone ou par texto. Je découpe mentalement le chemin restant jusqu’au prochain point de passage en une multitude de micro parcours : l’arbre plus loin, le rocher là-bas, le fort tout en haut, l’autre fort encore plus haut… Je fais un bilan de l’état de mon corps : j’ai des courbatures dans les bras mais c’est anecdotique. Une bonne douleur dans le dos mais c’est supportable. L’estomac se porte bien malgré l’envie de vomir et un début de rejet des gels sucrés. Le souffle est court mais il en faut plus pour m’asphyxier. Les cuisses en revanche n’ont jamais été aussi bien. Les mollets sont douloureux mais au regard de l’inclinaison c’est normal. Les pieds par contre ne sont pas au mieux car les multiples passages dans l’eau ont généré des crevasses à l’avant-pied qui se transforment peu à peu en ampoules. Mais je peux pallier au problème en posant différemment le pied. Donc objectivement aucune raison de se laisser aller au désespoir.

Ce recadrage de mes ressentis permet de me détourner temporairement de la douleur, de construire un dialogue interne positif et ainsi de passer au mieux ce passage à vide. Je retrouve même le sourire à l’arrivée au fort de la Platte lorsqu’un drone équipé d’une caméra me frôle dans un bruit de mouche sur-vitaminée. Sourire de courte durée car ça continue de grimper à perte de vue jusqu’au Col de la Forclaz.

15h48 – Fort de la Platte (1973 m)

  • Temps de course : 8:48”38’
  • Distance depuis le départ : 55,9 Km
  • D+ depuis le départ : 3705 m
  • Classement : 140

TDS chrono 8En passant devant le fort, j’ai l’impression de reconnaître les lieux alors que je n’y suis jamais venu… Après quelques recherches, il s’avère que ce fort est le repaire des méchants d’Apocalypse Snow, film/documentaire sportif de Didier Lafond datant de 1983, qui met en scène les précurseurs du free-ride en ski et snowboard.

Un peu plus loin un ravitaillement en eau est improvisé. J’ai encore un peu de réserve mais les bénévoles conseillent de faire le plein prétextant que le prochain est encore très loin. Je l’écoute avec une certaine appréhension car l’eau qu’il verse dans ma poche provient directement de la source. Même si cette eau est propre à la consommation, la température de l’eau et certaines bactéries risquent de perturber nos organismes déjà bien fragilisés. On verra bien…

La montée se poursuit dans la souffrance. A l’approche du col le vent m’obligera un repos forcé afin d’enfiler ma Gore-Tex. Bien m’en a pris car je repars avec la sensation que le pire est passé. Je croiserai peu de coureurs jusqu’au col mais la solitude ne me pèse pas. J’aurai pour me distraire les vaches tarines et abondances ici chez elles en Haute-Tarentaise.

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Passé le Col de la Forclaz, une courte descente technique permet de rejoindre la zone des cinq lacs. Un endroit superbe, extrêmement sauvage où l’on est totalement cerné par la montagne. Des petits groupes de trois ou quatre coureurs se forment naturellement, comme pour se protéger d’une agression extérieure ou d’une solitude trop pesante. Impressionné par l’immensité de l’environnement personne ne parle. Nous ressemblons à une bande de pèlerins, humbles et respectueux des lieux de culte que nous traversons.

Rapidement le chemin reprend de la hauteur pour atteindre le Passeur de Pralognan. C’est très raide mais j’ai retrouvé la pêche pour avancer à bon rythme.

17h23 – Passeur de Pralognan (2546 m)

  • Temps de course : 10:22”53’
  • Distance depuis le départ : 62,1 Km
  • D+ depuis le départ : 4464 m
  • Classement : 150

TDS chrono 9Au sommet la cassure est franche. On passe d’une montée herbeuse à une descente rocheuse. Des cordes fixes sont installées pour éviter les chutes. Heureusement c’est encore le jour et je peux descendre à bonne allure. L’espace de cette descente j’ai l’impression d’être un peu chez moi, dans le massif de Sainte Victoire que je connais tant. C’est technique et pierreux. La moindre chute et c’est un aller simple pour Chamonix en car… Ou pire, par hélicoptère du PGHM. Je reste concentré toute la descente. Tout va bien. Les cuisses chauffent un peu mais « la casse de fibres » réalisée dans le Queyras deux semaines avant l’épreuve porte ses fruits.

TDS (r)TDS (x)La casse de fibre est un entraînement à la descente qui permet de renforcer les cuisses et réduit la production d’acide lactique. En descente, les muscles des cuisses travaillent de manière excentrique (ils se contractent lors de l’allongement). Ils ne propulsent plus mais freinent. Cet effort inhabituel et répété va casser un grand nombre de fibres musculaires. L’avantage est que quelques jours après le muscle va se reconstruire avec de nouvelles fibres beaucoup plus résistantes à l’effort. L’inconvénient est que le risque de blessure est grand si la charge d’entraînement est mal dosée. Pour progresser en descente il n’y a pas d’autre solution que d’enchaîner les descentes. Peu ou pas d’exercices complémentaires permettent de s’y préparer. Un autre facteur qui limite grandement les progrès en descente : la peur et l’appréhension. C’est pourtant un aspect intéressant à travailler car c’est en descente (et sur le plat) que les écarts se creusent. Je l’ai constaté lors de cette course où d’excellents descendeurs ont eu vite fait de combler le retard important que je leur aie infligé en montée.

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Une longue portion en faux plat me conduit enfin au Cormet de Roselend, situé à 1967 mètres. Le ciel commence doucement à décliner mais je n’ai aucune idée de l’heure. Il suffirait que j’appuie sur un des boutons de ma Suunto Ambit2 pour le savoir mais à cet instant je n’ai pas la présence d’esprit de le faire. À croire que mon cerveau n’est plus oxygéné tellement les jambes sont sollicitées…

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18h10 – Cormet de Roselend (1976 m)

  • Temps de course : 11:10”33’
  • Distance depuis le départ : 62,1 Km
  • D+ depuis le départ : 4472 m
  • Classement : 146

TDS chrono 10Ce ravitaillement est une base de vie où l’assistance est autorisée. Je n’en aurai pas mais je bénéficierai toutefois d’affaires de rechange grâce à un sac transporté depuis Courmayeur par l’organisation. Quel bonheur d’enfiler des vêtements propres et secs ! Je quitte les vêtements courts pour du long même si je pense qu’on ne devrait pas trop souffrir du froid cette nuit. Je prends le temps de retirer le moindre petit caillou dans mes chaussures et chaussettes sachant que c’est le genre de choses qui peut facilement vous pourrir une course. Je constate au passage que ma plante des pieds est bien abîmée. L’humidité et la pression au sol ont commencé à créer de profondes crevasses. Je n’ai pas de crème Nok dans mon sac de rechange, dommage mais il faudra faire avec.

Une fois changé de la tête aux pieds je prends le temps de me restaurer. J’avale deux soupes de vermicelle auxquelles j’y ajoute plein de morceaux de fromage, de l’Abondance je crois. C’est le bonheur ! J’ai l’impression de renaître. Je ne sais pas combien de temps durera cette pause, 20 minutes peut être, en tout cas elle est indispensable et régénérante.

C’est regonflé à bloc que je quitte ce lieu très animé et retrouve rapidement la quiétude des montagnes, direction le col de la Sauce situé 4 kilomètres plus loin et 300 mètres plus haut. Une portion plutôt cool où j’alternerai marche et course.

Je redescends en trottinant vers la Sausse puis le sentier emprunte le plus bel endroit de la course, le Passage du Curé, un sentier taillé dans la roche en pleine paroi. Celui-ci surplombe un canyon où, 50 mètres plus bas, coule un torrent recouvert d’un névé. Je suis tout heureux de passer ici avant la nuit afin de profiter du spectacle. En bon public je ne peux m’empêcher de pousser des cris de joie. Sorti du canyon, la vue s’élargit sur une large vallée. Plus loin je peux voir l’extrémité Est du lac de la Gittaz et son barrage hydraulique où le soleil couchant s’y reflète. Je resterais bien là plusieurs mois à contempler la nature comme Christopher McCandless le malheureux héros de Into The Wild mais il faut avancer et rejoindre le point de passage de la Gitte.

SAMSUNG

20h12 – La Gitte (1663 m)

  • Temps de course : 13:11”53’
  • Distance depuis le départ : 74,4 Km
  • D+ depuis le départ : 4848 m
  • Classement : 156

TDS chrono 11Ce point de contrôle n’est en fait qu’un gîte perdu dans les alpages. À part les deux ou trois bénévoles présents, l’endroit est désert. Un coureur, occupé sur le bas côté à s’habiller, rejoindra notre petit groupe constitué peu avant. Une petite Belge conduit le groupe. Elle me fait de la peine car elle n’arrête pas de tomber mais refuse qu’on la relève. Elle est flamande et la barrière de la langue nous empêche de communiquer. Ça ne m’empêche pas de comprendre qu’elle fait preuve d’un courage exemplaire et d’une détermination comme j’en ai rarement vue. Cette petite belge est Sandy Van Landeghem. Elle finira 17ème féminine. Il y a peu de chance qu’elle me lise mais je tenais à la féliciter.

La montée se gère tranquillement et avec un autre coureur nous lâchons petit à petit le groupe. Nous marchons maintenant carrément dans le noir mais ni lui ni moi ne désirons allumer nos frontales, comme si la nuit étoilée nous apportait une protection bienveillante.

TDS (u)Nous y serons toutefois contraints quelques kilomètres plus loin car le parcours quitte le sentier pour traverser les alpages. Nous nous attarderons quelques minutes pour discuter avec le bénévole solitaire du point de secours de l’Entre Deux Nants.

Passé le col Est de la Gitte, je perdrai mon compagnon de route. Tout en marchant, je profite d’un accès au réseau SFR pour répondre aux nombreux encouragements reçus par texto. Merci encore à tout ceux qui m’ont suivi et encouragé jusqu’à très tard dans la nuit. Vos messages m’ont fait un bien fou et contribué qu’à aucun moment je relâche mon effort.

Le sentier bascule en descente pendant un long moment puis remonte à nouveau. Le terrain devient minéral et longe alors l’Aiguille de Roselette. J’aime beaucoup ce passage aérien où la pente semble filer jusqu’au bas de la vallée. il est, pour ne rien gâcher, très agréable à courir. Plus loin le sentier s’élargit et suit une large crête en descente. Je peux apercevoir trois kilomètres plus bas les lumières du ravitaillement du Col du Joly.

22h39 – Col du Joly (1989 m)

  • Temps de course : 15:39”27’
  • Distance depuis le départ : 85,2 Km
  • D+ depuis le départ : 5688 m
  • Classement : 149

TDS chrono 12À ce point de ravitaillement, j’ai la surprise de voir des coureurs dormir sur des lits de camp. Est-ce des abandons ? Est-ce des coureurs qui rechargent quelques dizaines de minutes les batteries ? C’est pourtant étrange de vouloir dormir sur des formats de course de moins de 48 heures… Bref, Je n’en saurai rien. Le temps de faire le plein d’eau et je repars très vite pour ne pas m’habituer au confort de cette oasis dans la nuit. Dans 10 kilomètres se trouvent les Contamines et déjà un parfum de fin de parcours. La descente est sans difficulté. Elle est agréable dans sa première partie quand elle traverse des forêts de sapins mais devient carrément pénible à l’approche des Contamines. Rien de compliqué mais je n’en vois pas le bout et courir un peu vite me fait maintenant souffrir. J’ai le choix entre courir en posant le talon (qui a pour effet de me faire mal aux genoux) où poser l’avant pied (là où sont situées les ampoules qui me font souffrir). La deuxième solution est finalement la moins pire et la plus efficace en termes de vitesse. Je rattraperai même pas mal de coureurs avant d’entrer aux Contamines.

00h40 – Les Contamines (1167 m)

  • Temps de course : 17:40”47’
  • Distance depuis le départ : 95,1 Km
  • D+ depuis le départ : 5761 m
  • Classement : 147

TDS chrono 13Avant dernier ravitaillement et dernière grosse difficulté à suivre. Je me remémore alors les conseils de Jeff de prendre le temps de se refaire une santé avant d’attaquer les 1163 mètres de dénivelé qui suivent, dont le redoutable Col du Tricot. J’avale quelques soupes et m’octroie le droit de m’asseoir quelques minutes. Cet arrêt au stand durera moins de 20 minutes mais il sera bénéfique. Repartir est difficile, d’autant que la pente est raide dès le premier virage. Je réponds à un appel de Jean-Louis qui m’encourage pour la dernière grosse difficulté mais j’arrive à peine à parler. Je m’essouffle rien qu’en marchant.

Je sors alors mon arme secrète, un iPod que je n’utilise jamais en course mais là j’en ai besoin pour mettre un pied devant l’autre. Dès les premières notes je me sens revigoré. Qu’elle bonne idée j’ai eu ! La musique « ambiant » de mon baladeur se mélange à merveille avec le décor que m’offre le ciel et le faisceau de ma frontale.

Quelques grands moments de ma playlist :

Je reprends deux places dans la montée jusqu’aux Chalets du Truc. J’arrive à nouveau à courir dans les montées pas trop raides. Le sentier bascule en pente sur un kilomètre et redevient plat à l’approche des Chalets de Miage. Le dernier quartier de lune éclaire les lieux, c’est superbe ! Très haut dans le ciel je pense voir d’énormes étoiles mais en fait non, ce sont les lueurs des lampes frontales des coureurs qui me précèdent. On va devoir grimper décrocher les étoiles ? C’est la fameuse montée du Col du Tricot. 560 mètres dénivelé sur moins de 2 kilomètres. Je peux vous assurer que ça grimpe raide, mais alors très raide. Un panneau de randonnée indique 2 heures pour atteindre le col. Je ne mettrai que 45 min, ce qui nous fait un peu moins de 750 m de dénivelé par heure. Ça reste honorable à ce niveau de la course.

Ces 45 minutes resteront probablement les plus dures de ma vie. Chaque pas est une épreuve. Le corps veut s’arrêter mais l’esprit le refuse. Ne rien lâcher, c’est la dernière montée ! Je dépasse quelques coureurs. J’accélère le pas pour voir si ça fait encore plus mal. J’ai immédiatement la réponse : Mon cœur cogne dans la poitrine comme à l’arrivée d’un 10 km à bloc. Des cuisses jusqu’au bout des orteils tout me brûle comme si l’acide lactique était en train de me dissoudre de l’intérieur. Je ne regarde pas plus loin que la pointe de mes bâtons qui semblent plier tellement je force sur les bras. Le sang qui afflue au niveau des tempes me donne mal à la tête. Ne pas s’arrêter au risque de ne jamais repartir. Je titube et manque à plusieurs reprises de perdre l’équilibre. Une bénévole hurle depuis le sommet pour transmettre un peu de force et de courage aux coureurs qui atteignent le col. L’écouter me détournera quelques secondes de la douleur. Je lève la tête et voit encore de la lumière ce qui veut dire que le col est encore loin… Je n’arriverai pas au sommet sans une pause… Pourquoi je ne m’arrêtais pas d’ailleurs ? Qu’est-ce ça va changer ? Strictement rien… Non ! Tu es un traileur d’expérience et tu ne lâcheras pas à quelques mètres du sommet. Tu as fait bien pire. Si tu lâches maintenant ça te donnera un prétexte pour tout lâcher plus tard. Allez ! 50 mètres tout au plus à grimper, c’est rien ! Ouais, continue comme ça, tu avances !

Effectivement j’avance et le sommet approche plus vite que je ne le pensais. Je me fais la réflexion à ce moment que la souffrance n’est pas exponentielle. Dès qu’on atteint la douleur, il n’y a pas pire après. On a mal, c’est tout… La bénévole m’encourage à mon tour et me félicite dès que j’arrive à son niveau. Je lui pose cette question stupide dans un demi-sourire « Pensez-vous que la mort ça ressemble à ça ? ». Elle rit puis me répond quelque chose que ne n’ai pas entendu.

02h44 – Col du Tricot (2126 m)

  • Temps de course : 19:44”21’
  • Distance depuis le départ : 102,0 Km
  • D+ depuis le départ : 6924 m
  • Classement : 139

TDS chrono 14Tu la tiens ta TDS Fred ! C’est maintenant quasiment de la descente vers les Houches puis du plat jusqu’à Chamonix soit l’équivalent d’un semi marathon. De la rigolade ! La descente qui suit est technique et piégeuse. Une cheville aurait vite fait de se tordre entre deux grosses pierres. Il faudra donc être vigilant jusqu’au bout.

Un peu plus bas j’aperçois des lueurs dans le ciel, comme s’il s’agissait d’une soucoupe volante. C’est donc ça les hallucinations du traileur épuisé ? Non, ce sont bien des lueurs. En regardant avec attention, je découvre qu’il s’agit des lumières du nouveau refuge du Goûter. Je vois maintenant le massif du Mont Blanc se découper dans la nuit. C’est sublime ! Mon iPod passe à ce moment précis un titre qui me donne la chair de poule : Da Pacem Domine d’Arvo Pärt. Des larmes coulent sur mes joues. Des larmes de bonheur conjuguées à la fatigue, à la pression qui commence à baisser, au fait de me sentir plus que jamais vivant et en parfaite symbiose avec tout ce qui m’entoure. Des sensations extrêmes (et extrêmement plaisantes) comme seul l’ultra endurance peut vous apporter.

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Le nouveau refuge du Gouter

Je me marre tel un gamin en traversant à toute vitesse l’impressionnante passerelle de Bionnassay. Je me marre un peu moins dès que le chemin se remet à monter un peu plus loin. Heureusement, ce n’est pas long. Le parcours devient commun à celui de l’UTMB jusqu’au Houches, mis à part qu’on le fait dans l’autre sens. À la sortie d’une forêt le faisceau de ma lampe croise des rails et une crémaillère… C’est la voie ferrée du Tramway Du Mont-Blanc, qui part de Saint-Gervais (792 mètres) pour aller jusqu’au Nid d’Aigle (2380 mètres), devant le glacier de Bionnassay.

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La passerelle de Bionnassay

03h42 – Bellevue (1796 m)

  • Temps de course : 20:42”47’
  • Distance depuis le départ : 106,1 Km
  • D+ depuis le départ : 7059 m
  • Classement : 134

TDS chrono 15Un seul bénévole se trouve sur ce point de contrôle. Ma présence le réveille de sa torpeur. Il est tout heureux de me dire qu’il ne reste que 40 minutes de descente jusqu’au Houches. Ah oui, autant ? Ça me déstabilise un peu car j’aurais pensé beaucoup moins. Cette descente est pénible car de nombreuses ornières manqueront d’un rien de me tordre la cheville. J’y ferai d’ailleurs ma première chute. Je me relève en pestant dans la nuit. Un peu plus loin, c’est ma frontale qui fait défaut. La batterie de ma NAO est déchargée et je dois changer de lampe. Tout en marchant je tente de faire l’échange mais ça se transforme vite en gros n’importe quoi. Je fais tomber la lampe éteinte et suis obligé de la chercher avec la lampe éclairée. Après c’est la lampe éclairée qui tombe alors que je range la lampe éteinte. En refermant le zip du sac je coince le coupe vent dans la fermeture. Je n’arrive plus alors à le rouvrir… Je peste à nouveau et repars en me promettant de tout envoyer balader à l’arrivée.

Le chemin fait place à une route en terre puis au bitume. Quelques lacets plus bas je vois briller les Houches ! J’accélère. Les pieds me brûlent toujours autant mais ce n’est pas important. Je double encore pas mal de coureurs. Jeff serait fier de mon allure, lui, le champion de la vitesse sur route. La ville semble déserte. Beaucoup de lumière mais peu d’âmes qui vivent. On n’entend plus que le claquement de ma foulée sur le sol.

04h29 – Les Houches (1019 m)

  • Temps de course : 21:29”36’
  • Distance depuis le départ : 110,8 Km
  • D+ depuis le départ : 7059 m
  • Classement : 131

TDS chrono 16Je rajoute un peu d’eau dans ma poche et je repars aussitôt. Je retire mes oreillettes pour terminer cette course avec tous mes sens en éveil. La pression monte… C’est hors de question de rater mon final comme ça peut parfois m’arriver en course. Hors de question de me laisser envahir par la lassitude lors des derniers kilomètres. Je repasse en mode warrior et allonge la foulée car il y a encore quelques places à prendre. J’en prendrai deux d’un coup quelques instants après. Les coureurs me regardent l’air de dire « pourquoi se fait-il du mal si prêt du but ? ». C’est très probablement l’esprit de compétition qui m’anime. Je rattrape plus loin un coureur espagnol qui semble content de ma présence car elle le stimule à finir dans l’effort. Pendant un long moment nous jouerons tous les deux au chat et à la souris, on inverse ensuite les rôles toutes les dix minutes. On finira sûrement ensemble, sauf s’il pique une accélération les 500 derniers mètres. Par contre, il faudra qu’il lui reste du jus car je ne le laisserai pas s’échapper comme ça…

Dans notre petit jeu nous ne voyons pas arriver deux avions de chasse. Je les félicite de nous dépasser à une telle vitesse mais ils ne répondent pas. Un peu vexé je les prends en chasse mais je renonce au bout d’un kilomètre car ils vont vraiment trop vite. J’apprendrai à l’arrivée qu’ils sont italiens et qu’ils n’ont manifestement pas compris ce que je leur ai dit. À vouloir rattraper mes italiens j’ai carrément lâché mon espagnol. Je ralenti pour qu’il revienne à mon niveau mais un peu plus loin je devine la silhouette de Jeff. Yeah ! Je n’ai jamais été aussi content de le voir. Il est ému également. Même si tu n’as pas pu faire la course, nous finirons la TDS ensemble Jeff !

J’entends maintenant distinctement le speaker de Chamonix. Moins d’un kilomètre et c’est le bonheur ! Jeff, en dépit de sa blessure, cours à mes côté. Je lui fais part de mes premières émotions qui tiennent en quelques mots : c’est dur mais c’est beau. Virage à gauche le long des barrières, 100 mètres et un bip salvateur retenti à mon passage sous l’arche. 22 heures 34 minutes et 21 secondes de course. J’ai du mal à réaliser la performance. On m’apprend que je suis 126ème au scratch. C’est de la pure folie ! 126ème sur une course internationale d’un tel niveau j’ai du mal à le croire. Ça veut donc dire qu’à l’avenir il faudra que je m’arrache sur toutes mes courses ? Que je flirte avec mes limites à chaque fois ? Que je parte systématiquement à l’exploration du plus profond de moi-même ?TDS Fred (a)

05h34 – Chamonix (1036 m)

  • Temps de course : 22:34”21’
  • Distance depuis le départ : 118,7 Km
  • D+ depuis le départ : 7207 m
  • Classement : 126

TDS chrono 17Le coureur espagnol arrive à son tour, C’est Victor M. Ferrando Monfort. On se congratule. Quelques minutes après je vois arriver Laurence et les enfants. Ils m’auront raté de peu. Maxime et Lilou sont déçus. Je le suis aussi. Il ne manquait qu’une arrivée main dans la main avec mes enfants pour que la fête soit parfaite. Tant pis, ça sera pour l’année prochaine si je reviens… J’en ai déjà envie.

Aix-en-Provence – Une semaine plus tard.

TDSL’UTMB est monde merveilleux duquel on a du mal à en revenir. J’ai encore et pour longtemps de belles images plein la tête. Le massif du Mont Blanc restera à tout jamais un lieu de rencontre où je me suis découvert un peu plus. J’y ai finalement trouvé quelqu’un de pas trop mal auquel j’éprouve un peu plus d’estime. Quelqu’un qui a de moins en moins peur de faire des choses malgré les risques. Quelqu’un qui, j’espère, arrêtera de se plaindre des petits bobos du quotidien et saura voir la vie dans ce qu’elle a de meilleure. La TDS m’a apporté quelques fragments de réponse.

Crédits photos : Franck Oddoux, Laurent Lafouche et Pascal Tournaire

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Autres photos de la TDS

Dossard TDS

Logo UTMB

Résumé TDS 2013

Distance

Dénivelé

Chrono

Classement

FC Moyenne

Lieu

119 km

7250 D+

22:34:21

126/1525

(42 V1M)

123 bpm

67%

Courmayeur

/Chamonix

81 réflexions au sujet de « TDS 2013 (Sur les Traces des Ducs de Savoie) »

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  2. Super compte rendu, hyper agréable à lire (points bonus pour la playlist)!

    Quant à la performance… respect! Tant de détermination et d’efforts, c’est pour moi de l’ordre du surhumain! Motivant, en tout cas!

    • Merci Julien pour ton commentaire.
      La détermination et l’effort surhumain tu sais également en faire preuve dans ton domaine, sur le plan intellectuel et physique.
      Tu es presque prêt pour l’ultra car tu as déjà la faculté de pouvoir très peu (pas) dormir. Il ne te reste qu’à t’entrainer un peu pour le reste.

    • Je m’en suis bien sorti, c’est clair. Je ne pensais pas tenir sur la distance mais c’est passé.
      J’étais dans un bon jour et finalement bien préparé. Mais je reste humble car tout peut arriver sur un ultra.
      Je pars nettement plus confiant pour les prochains et j’espère un jour faire aussi bien que toi sur l’UTMB (dans 1 ou 2 ans, on verra…)

  3. Superbe, tu t’améliores en articles autant qu en course !

    Une petite coquille, tes chaussures dans la boue sont alors maculées. Elles n’ont du être immaculées qu’à leur conception.

  4. Bravo pour cette belle course ! Il y a de magnifiques photos sur cet article et tu m’as donné des frissons rien qu’en le lisant. Surtout pour le passage de la dernière montée, on sent vraiment que tu étais au bout mais tu as quand même terminé donc un grand bravo, respect ! 🙂
    ps: Ca va mieux les ampoules une semaine après ?

    • Hello Miss, j’ai vu que tu étais aussi en train de vivre une belle aventure de ton côté. J’espère que tout se passe au mieux pour toi.
      Quant aux ampoules c’est déjà de l’histoire ancienne… Quoique j’ai constaté dans ma sortie de cet après-midi qu’elles ne sont pas toutes soignées.

    • Rajoute aussi la PTL et l’OCC de l’année prochaine (histoire de faire de la vitesse) et tu auras tout fait 🙂

      De mon côté, je suis obligé de faire l’UTMB qui reste quand même la course de référence. Je ne pense pas l’année prochaine mais dans 2 ans peut-être.

      J’espère que la prochaine fois nous aurons l’occasion de boire une bière ensemble, ou mieux, faire un bout de course ensemble.

      Sinon, j’ai fêté ma belle course au Cap Horn. Le pied ! J’ai pensé à vous 🙂

    • C’est sympa Vincent, merci.
      Je me suis toujours refusé d’écouter de la musique en course afin de pouvoir partager avec les autres coureurs mais là c’était la nuit et j’étais tout seul, donc je reste fidèle à mon précepte 🙂
      Mais effectivement je reconnais que ça aide beaucoup. Dans mon cas l’effet à été de sublimer les instants vécus.

  5. Bravo Fred ! et merci pour ce magnifique récit, que j’attendais avec impatience…
    Tu es impressionnant de ressources physiques et morales. Il faut en vouloir pour ne rien lâcher après tant d’heures de course! j’ai particulièrement apprécié ton récit du col du tricot « la souffrance n’est pas exponentielle »: j’essaierai de m’en souvenir pour ta prochaine galère!
    « Est-ce que la mort ressemble à ça? »: terrible!
    A la lecture de différents récits d’ultras, avec les émotions extrêmes ressenties par les coureurs, je comprends mieux l’engouement pour ce format de course, et ça commence à me faire rêver. Je crains malheureusement que ma mécanique soit trop fragile pour supporter ne serait-ce que le volume d’entrainement nécessaire pour se présenter sur la ligne de départ…
    A bientôt sur du trail court et soigne ta récup 😉

    • Pour moi la préparation mentale pour l’ultra est nécessaire car les coups de mou sont inévitables (à des degrés plus au moins forts). Ce n’est évidement pas le but recherché mais sachant qu’on passera de toute façon par là on est alors, je pense, mieux armé psychologiquement.

      C’est vrai que les sensations vécues en ultra sont d’une extrême intensité. Par contre, sur ce type de course, je n’ai pas le sentiment d’accomplir un exploit sportif mais plutôt une aventure intérieure, un rendez-vous déterminant avec moi-même.

      Comparativement, un 25 km à bloc est plus difficile physiquement. C’est beaucoup plus court mais beaucoup plus intense et même si la dimension psychologique est importante, on gamberge nettement moins. J’enfonce des portes ouvertes mais ce que je veux simplement dire c’est qu’un ultra n’est pas plus dure ou plus noble qu’un trail court, c’est juste différente en terme d’efforts à fournir et de sensations vécues. De plus, si je ne faisais que du très long la vitesse me manquerait.

      Je me plante peut être complètement mais je suis convaincu qu’un bon traileur de 25 km sera plus performant en ultra que l’inverse. Quand on est capable se s’arracher sur 25 km, sur 120 ce n’est finalement plus que de la gestion (et une préparation spécifique of course).

      Quant au volume d’entraînement, me concernant, il n’a pas été spécialement chargé cette année. En toute transparence, j’ai couru depuis le 1er janvier 1182 km (c’est peu), 437 km de VTT (c’est ridicule) mais par contre j’ai grimpé 52818 mètres de dénivelé ! C’est certainement grâce à ce dernier paramètre que j’étais prêt pour la TDS.

      A très bientôt Thierry !
      Par contre on ne se verra pas chez toi à Gap car je serai de mariage ce week-end là…

      • Tes chiffres sont très instructifs! en confrontant les divers témoignages, le dénivelé semble être le paramètre déterminant. Pour ma part, je suis à 660km de course (25000mD+) et 650km de vélo, ça reste vraiment très faible, mais c’est à peu près ce que mes membres inférieurs me laissent faire sans trop geindre!
        En attendant la CCC, je tenterai peut-être un +de 40km l’année prochaine… en mode rando sans doute.
        A bientôt et au plaisir de te lire!

  6. Énorme CR, ça me laisse complètement admiratif, tellement j’ai l’impression que c’est inaccessible. J’avais pas le moral ni envie d’aller courir hier, ça a suffit à me faire sortir le soir avec un meilleur état d’esprit.

    Et pouvoir faire un check up comme ça à chaud, je suis admiratif. A froid avant une course, c’est plus facile. En plein effort, ça demande une certaine expérience et un bon mental. Chapeau !

    • Je suis persuadé qu’un cérébral comme toi s’en sortirait à merveille sur un ultra. Tu sais parfaitement tirer les enseignements de tes échecs et de tes succès (Par ailleurs, je me régale de tes analyses sur ton blog).
      Côté entraînement, tu sais faire preuve d’une extrême rigueur quand il le faut.
      Bref, tu as toutes les qualités pour bien le préparer.
      Il faudra juste te convaincre que l’homme n’est pas une science exacte et que tout peut arriver en ultra (en bien comme en pire). Ce que je veux dire par là c’est que les chiffres que tu utilises brillamment et avec justesse pour le marathon sont difficilement déclinables sur l’ultra trail.
      Mais va savoir… Tu serais bien capable de nous trouver la formule magique 🙂

      • L’ultra j’y pense déjà en fait, mais je sais surtout que je manque d’expérience. Je vais sûrement faire la pastourelle en mai, et si le 32km est déjà un gros morceau pour moi, j’avoue que l’annonce du 52km m’excite plus. C’est psychologique, 32km j’ai déjà fait (mais pas en montagne…), alors que 52, ça me fait plus rêver.

        Reste que j’ai besoin d’expérience, et il n’y aura pas de science exacte comme tu dis. Le plat, c’est facile, y a pas 80 paramètres à gérer, c’est du rythme et de la précision, c’est comme la formule 1 quoi. Le trail, c’est le rallye, c’est plus sauvage, y a trop de paramètres pour prévoir à la seconde : matériel, technique, alimentation, conditions météo, dénivelé… J’arriverai bien à rationaliser quelques trucs, mais pour moi, c’est juste un autre état d’esprit, je me vois pas taper des temps ou viser le classement. Juste y aller, découvrir, profiter, finir. Mais là, 120 bornes en haute montagne, c’est de la science fiction pour moi ! En même temps, c’est comme demander à un débutant ce qu’il pense du marathon. Donc ne jamais dire jamais ! Juste y aller progressivement, le bitume ne me suffira jamais. Il me manque le terrain de jeu pour pouvoir me préparer comme toi par contre ! Mais chaque chose en son temps 🙂

        Encore bravo !

  7. Quelle performance, toi qui disait ne pas être préparé.
    ça sera surement mon ultra l’an prochain alors je garde ton récit bien au chaud.
    Encore bravo, superbe CR comme j’adore en lire qui donne du frisson et tout et tout

    • Tu sais David, étant de nature à beaucoup douter, je crois qu’à vie je penserai ne pas être assez prêt 🙂
      J’espère que mon CR te servira pour l’année prochaine. Mon pote Jeff tiens à le faire l’année… Et avec moi. Donc qui c’est… J’en ferai peut-être un bout ou la totalité en ta compagnie. Inch’Allah.

    • Merci Sab !
      Je repense de mon côté à toutes les questions que tu posais et que tu TE posais sur la CCC pendant ta préparation, les doutes que tu partageais, etc.
      Ça rend ton exploit encore plus beau et tellement émouvant. La première rencontre avec une des courses de l’UTMB est magique, ça se voit dans ton CR… Mais la seconde aussi, tu peux me croire.

      • Je relis de nouveau ce CR qui m’a encore plus captivée que la 1ère fois.
        Ma seconde rencontre avec une des courses de l’UTMB c’est dans à peine 5 semaines…Je pense qu’il y a des moments entre le 27 et le 28 août où certains mots que j’ai lus ici vont rejaillir dans ma mémoire 😉
        Merci encore

      • Merci Sabine.
        J’espère que cette TDS 2014 sera aussi pour toi un de tes plus beaux souvenirs.
        Il est possible qu’après tu reviennes encore sur ce récit et tous ceux que tu trouveras sur le net afin de prolonger l’aventure. C’est en tout cas ce que j’ai fait l’année dernière.
        En espérant se croiser sur Chamonix, Courmayer où en pleine montagne.

  8. Finisher également (mais en 26h) de cette TDS je cherchais un récit qui me fasse revivre cette aventure… c’est chose faite ! Magnifique ! La gorge nouée en te lisant et en repensant à tous ces moments, paysages ! Tout ceux qui sont tentés par l’aventure, donnez vous les moyens et foncez ! C’est exceptionnel !

    • Si tu as retrouvé un peu de vérité dans celle que je viens de partager et bien j’en suis ravi.
      Une course autour du Mont Blanc est à part et encore plus intense que ce qu’on peut imaginer. Il suffit de lire les nombreux récits pour s’en rendre compte. C’est fou et je n’arrive pas complètement à l’expliquer.

      • En tous cas, profitons de cette chance qui nous est donné de pouvoir courir pour le plaisir dans de si beaux endroits ! Et même dans les moments difficiles, gardons le sourire !

  9. Pour le néo trailer que je suis, la TDS reste du domaine de l’inaccessible. J’ai cependant pu réaliser ce rêve improbable au travers de ton magnifique récit dont chaque phrase transpire le ressenti de cet effort parfois surhumain tout en dépeignant avec précison la beauté mais aussi l’immensité de ces lieux hors du commun. Bravo Frédéric pour ce très beau chrono qui récompense une préparation sans faille et une volonté de fer!

    • Merci Patrick pour ton message qui me va droit au cœur.
      Cette course était aussi inaccessible pour moi il y a 2 ans. Mais avec un entraînement adapté et la passion, rien n’est impossible.
      J’ai vu que depuis quelques temps le trail prend de plus en plus d’importance dans ton calendrier. Tu es définitivement mordu ou le bitume reste encore ton terrain de prédilection ?
      A bientôt Patrick sur une des course de la région.

  10. Bravo pour votre performance , magnifique ! Le récit est tout aussi captivant , la langue est très belle , les émotions partagées sont fulgurantes , Chapeau bas Monsieur ! Une anonyme de l’Essonne

  11. bravo Fred, encore un magnifique récit, une superbe perf sur un format qui me fait rêver mais que je ne suis pas prêt de tenter.A bientôt j’espère sur une course!
    ps:merci pour ton blog, j’y puise de nombreuses informations.

    • Tu sais Christophe, ce n’est que deux fois le TSV 🙂
      Concernant les prochaines courses, je n’ai rien de programmé d’ici la fin de l’année pour l’instant. Par contre, je sais que je ne pourrai pas être à Gapen’cimes à mon grand regret.
      On peut toujours s’organiser une sortie Sainte Victoire un dimanche matin, non ? Y’a aussi le Challenge Imoucha qui devrait vite arriver.
      Merci de ta visite et merci pour le compliment.
      A très bientôt.

    • Merci Alex pour tes encouragements.
      Je voulais que cette course soit le moment fort de cette saison. Elle l’a été 1000 fois plus, physiquement et émotionnellement. Je suis comblé.
      Il ne se passe pas une journée sans que j’y repense.

  12. Ping : Trail de Beaumes-de-Venise | Highway To Trail

    • Salut Michel.
      En effet cette épreuve n’est pas à prendre à la légère même si je m’attendais à souffrir encore plus. Mais bien préparé le bonheur de faire cette course n’en sera que plus grand !
      Je découvre ton blog. Il est très intéressant. J’y reviendrai régulièrement 😉

  13. Salut Fred, chapeau pour ta course et ton CR, c’est vivant, on est dedans, ça donne juste envie d’y aller 🙂
    C’est bien comme rapidement après une telle course on oublie les moments difficiles pour ne garder que le bon 🙂
    Les grandes courses de Chamonix me font envie, mais je crois que je vais y aller progressivement niveau distance et me limiter (si je suis pris !) à l’OCC l’an prochain, en plus du MMB.
    Sinon, tu ferais un petit retour rapide sur le matos ? Tes chaussures t’ont apportées satisfaction ? Tu n’étais pas « frustré » en début de course de partir avec des relativement grosses chaussures par rapport à tes F1 (Sense et Fellcross) ?

    Bravo encore pour ta course et le récit 🙂

    • Merci Jérémy pour ton passage.

      Je te confirme qu’après la course on ne garde que le meilleur. Mais cette année, c’était aussi beaucoup de bonheur pendant. Y’a des moments difficiles certes, mais jamais au point de perdre le moral. C’est le fruit de l’expérience et d’une bonne préparation mentale je crois. Cette dernière est indispensable pour que cette épreuve ne se transforme pas en calvaire. C’est sur cet aspect que je pense avoir le plus progressé cette année.

      Je ne peux que te conseiller de te lancer dans le grand bain mais avec prudence et progressivité. Le Marathon du Mont Blanc et l’Orcières Champex Chamonix sont d’excellents formats pour aller vers l’ultra tout en vivant une grande aventure physique et mentale. Je te souhaite d’être tiré au sort pour cette grande première que sera l’OCC.

      Quant aux chaussures utilisées sur la TDS, mes Salomon XT Lab 6 furent idéales pour cette distance et ce type de terrain. Elles restent relativement légères (330 grammes) et accrochent sur tous les types de relief. Personnellement, je n’aimerais pas courir avec les Senses ou les Feelcross sur 120 bornes. Elles manquent d’amorties et de protection. Avec la fatigue, la foulée s’affaisse et le risque de blessure augmente… Enfin, pour moi.
      Par contre, faire la moitié du parcours avec une paire légère, pourquoi pas ! Il faudrait que je teste ça l’année prochaine. C’est par ailleurs ce que j’ai regretté après-coup sur cette course : ne pas avoir une seconde paire de rechange à mi-parcours. C’est un confort indéniable car j’ai eu les pieds mouillés pendant près de 20 heures.

      Si tu as d’autres questions, n’hésite pas. Je me ferai un plaisir de d’aider.
      Bonne préparation pour le MMB… Eh oui, ça commence dès maintenant !

      • Merci pour ta réponse détaillée 🙂
        J’ai déjà fait quelques trails, et ait très envie de me re-frotter à la CCC (arrêt à Champex en 2008…pas de mental à l’époque…et pas d’entrainement non plus)…mais je suis partagé entre tenter d’être pris pour l’an prochain sur la CCC ou continuer à y aller progressivement (sans être sur d’être pris pour l’OCC non plus! ). Pas facile la planification 🙂
        Le rêve ultime étant de partir un jour sur l’utmb…je vais peut-être être raisonnable et continuer à monter progressivement les distances en acquérant de l’expérience…
        Pour l’instant, focus sur la STL en fin d’année.

        Merci pour ton retour sur les chaussures aussi. je cours avec du léger (Sense Mantra le plus souvent), mais je me demande toujours si ça tiendrait sur du long. J’ai pu essayer les XT Slab 6 SG, ça m’a fait tout drole en venant des Mantra…Rigide, lourdes, mais bon, les conditions de l’essai n’étaient pas forcément top. Merci pour ton retour 🙂

  14. Ping : Marseille-Cassis 2013 | Highway To Trail

  15. Ping : Traileurs in the night… Acte 2 | Highway To Trail

  16. Super récit, c’est notre ami commun, Laurent Baudinet qui m’a conseillé de lire ce carnet de course et le moins que l’on puisse écrire c’est que nous y étions grâce à vous! Puissions-nous réussir une aussi belle performance que la vôtre; Félicitations!

    • Merci pour ton commentaire (on peut se tutoyer, non ?) qui fait très plaisir.
      Laurent et toi êtes engagés sur la TDS 2014 ? Tu as déjà fait une des courses de l’UTMB ? Quelles courses comptes-tu faire pour préparer ta TDS ?

      • Salut Fred,
        Je n’avais pas vu ta réponse cela fait 6 mois 🙂 et ce soir je me dis, vas relire ce carnet de course, il était vraiment bien réalisé et là je découvre ta réponse :-).

        En fait oui nous sommes 4 copains originaires de villages proches de Spa Francorchamps et engagés sur la TDS.
        Ce sera une première pour nous. Le weekend dernier nous avons fait un stage de 3 jours en montagne (voir page FB pour les photos) afin de comprendre les caractéristiques spécifiques de la montagne nous avons fait le gr 5 entre Saint Gingolph et Chamonix en trois jours. Le groupe avec lequel j’ai effectué ce stage était composé de personnes ayant de l’expérience, 2 PTL pour 4 d’entre eux et 3 finisher UTMB donc des personnes capables de me donner les bonnes infos. Ma grosse angoisse c’est de ne pas être à la hauteur. En te lisant cela me donne de la motivation 😉 j’aurai très certainement des questions à te poser dans les prochaines semaines. Et toi tu t’es inscrit sur l’UTMB?

      • Mieux vaut tard que jamais comme on dit 🙂

        Ben tu sais quoi ? On aura l’occasion de voir fin août car je retourne sur la TDS avec un ami.
        Qu’une course comme la TDS te fasse douter est plutôt bon signe. C’est que tu as bien mesuré l’ampleur de ce qui t’attend.
        Mais j’imagine que tu auras la préparation en conséquence qui te permettra de vivre un moment fabuleux.

        D’ici là je répondrai ici à toutes tes questions avec plaisir. Tu peux aussi me joindre via le formulaire « contact » si tu as des questions plus personnelles.

  17. Ping : 2013 pour toujours ! | Highway To Trail

  18. Je viens de lire ce fameux CR de la TDS dont tu me parlais dimanche ! On y est avec toi !! Le morceau de bravoure sur la dernière montée au Col du Tricot est particulièrement bien retranscrit… Et les photos et schémas de progression amènent beaucoup au texte.
    Et quelle superbe performance ! 126ème sur la TDS, ça rigole pas ! Quand je vois le niveau que tu as, et celui des autres collègues de dimanche (qui ont tous fait des ultras, je crois), ça me permet de bien relativiser cette fin de sortie difficile à essayer de vous suivre. Je n’en suis qu’à mes débuts en trail, mais j’espère bien pouvoir faire également un jour une course de plus de 100 km !…

    • Merci Pierre pour ton commentaire élogieux. J’espère que tu auras l’occasion bientôt de vivre le bonheur de l’ultra.
      En attendant c’est avec plaisir qu’on se refera des sorties longues à Sainte Victoire.

  19. Bonjour fred,
    ton récit est un pur bonheur à lire. Tout ce ressenti commun… Nous avons de la chance de pouvoir faire ce genre de trucs. Beaucoup de chance.
    A bientôt !

  20. Ping : Raid du Queyras, la longue descente | Highway To Trail

  21. Salut, je découvre ton blog et ton récit est des plus intéressant, surtout que je suis en fin de préparation pour la TDS 2014, je vais m’en servir comme un outil de plus pour faire une jolie course. En tout cas, bravo à toi pour cette course avec un super résultat !!!

    • Merci pour les compliments.
      J’espère que mon expérience pourra te servir fin août et que tu prendras autant de plaisir que moi sur cette course.
      Tu connais ton numéro de dossard ?

  22. Bonjours, nous sommes pile a 2 semaines de cette magnifique course que je vais découvrir pour la première fois.Ton récit m’a fait dressé les poiles par l’émotion.Je crois que je vais en crevé de douleur et de BONHEUR.
    Félicitation pour ta superbe course, merci d’avoir partagé tout tes ressentis.
    françois

    • Merci François pour ton petit mot.
      J’espère que tu prendras autant de bonheur cette année que moi l’an passé. C’était d’ailleurs tellement bon que je rempile cette année en espérant que le beau temps sera de la partie.
      Tu connais ton numéro de dossard ?

  23. Super récit, merci beaucoup. Cela m’aidera surement a réussir cette course que je tente pour la première fois cette année. On se croisera peut-etre au depart, mais probablement pas apres car je serai deja heureux de finir en 28h. Je porterai le 6413 comme dossard. Bonne course!

    • Merci pour ton commentaire Seb. J’espère que le partage de mon expérience te servira même si les conditions de course risquent d’être totalement différentes cette année…
      Mon dossard est le numéro 7588. On aura probablement l’occasion de se rencontrer mercredi matin pendant la longue attente à la patinoire de Courmayeur.
      Bonne course a toi également !

  24. Ping : TDS 2014 : Aventure(s) autour du Mont Blanc | Highway To Trail

    • Merci Christophe d’avoir pris le temps de me lire.
      Je vais m’inscrire pour tenter le tirage au sort de l’UTMB 2015 ou 2016, histoire de boucler la boucle.
      Je te conseille vivement la TDS qui n’a pas encore la renommée qu’elle mérite.
      A bientôt pour de nouvelles aventures !

  25. Alors là… j’en ai lu des réçits mais le tien est juste mémorable et …. très émouvant.
    J’en ai eu des frissons à te lire et les larmes aux yeux. Merci.
    Chapeau bas, pour cette belle perfomance.
    A travers tes lignes tu m’as fait voyager, m’as procuré beaucoup d’émotions et enfin m’as donné l’envie d’y être à mon tour ! D’ailleurs J-58… ^^
    Je garde ton recit dans mes favoris pour me booster, essayer de suivre à la lettre tes conseils et d’analyser maintes fois ta gestion de course. 🙂 C’est certain, ca va m’aider !
    Bravo & encore merci.

    • Bonjour Sarah et merci pour ton commentaire que me fait très plaisir. Ça me motive à continuer à raconter mes petites aventures.

      Heureux de savoir que tu vas prochainement vivre également cette magnifique course qu’est la TDS. Je suis persuadé que tu vas vivre des moments inoubliables. Peux-tu me communiquer, si ça ne te gêne pas (en réponse à mon message ou en privé via le formulaire de contact) ton numéro de dossard que je puisse suivre ta course en live via le site de l’UTMB ?

      Encore merci pour ta visite et très bonne fin de préparation. Le plus dur doit normalement être déjà fait. Il ne te reste plus qu’à te préparer mentalement.

  26. Super récit ! Vraiment palpitant.
    Dommage pour votre amis avec sa fracture de fatigue…
    Vous savez qu’il existe des solutions très efficace pour éviter ce genre de problème.
    Si cela vous intéresse vous pouvez me contacter. A bientôt.
    carolinehoel.fr

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